vendredi 17 février 2017

Je suis l'homme d'un but


Un but. Nombreux sont ceux qui peuvent se targuer d'en avoir inscrit au moins un dans une carrière. Que l'on soit latéral droit, second attaquant, milieu relayeur ou libéro comme disent les anciens, tout joueur de football professionnel en l'espace d'un instant, à eu le droit à son moment de gloire. Laurent Bonnart lui-même culmine à 2 buts durant la saison 97-98 avec le Tours FC, illustration sans équivoque d'une saison aboutie et ô combien réussie.
Telle est donc la morale : le but est certes l'enjeu d'un match de football, mais il ne s'agit simplement que d'un événement logique et forcé d'une carrière professionnelle, preuve ainsi d'une certaine banalité de l'acte.
On trouve cependant certains protagonistes qui forgent leur légende à travers une seule et unique réalisation, comme si le simple fait d'évoquer ce joueur associe directement l'ensemble de sa carrière à cette action hors du commun, gravée dans la roche (comme Alain).

Laisser son empreinte dans le monde footballistique n'est pas une mince affaire. Voici donc ces joueurs qui, à défaut d'avoir fait preuve d'une régularité exemplaire, sont par l'intermédiaire d'un but, immortels.



1- Mancini ou le principe de "réveillèrdisation

Rip Anthony



Sponsor Playstation 3 en arrière plan comme représentatif d'une époque révolue où le mercredi était synonyme de soirée Ligue des Champions en clair sur TF1. En ce jour de mars 2007, l'Olympique Lyonnais est ringardisé par le numéro 30.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept passements de jambes, le bonjour à Réveillère et frappe dans la lulu. L'arrière droit ne s'en remettra pas, laissant sa place en Equipe de France aux Escudé, Boumsong et autres François Clerc. Enième désillusion pour l'OL qui décidément ne franchira une nouvelle fois pas le cap des quarts en LDC cette année-là.




2- Fabio Grosso les portes de la finale 


Beaucoup se souviennent davantage de la finale du 9 juillet 2006. Fabio prend à contre pied Fabien et clôt ainsi la séance de tirs aux buts : l'Italie est championne du monde. Oui mais voilà, avant d'affronter nos tricolores, la Squadra Azzura s'est débarrassée de la Nationalmannschaft et de ses bourrins du milieu que sont Schneider, Frings et Schweinsteiger, encore tout jeunot.
On joue la dernière minute de la prolongation. Après un corner renvoyé par les allemands, Pirlo récupère un ballon à l'entrée de la surface. Passe sublime pour Grosso, frappe enroulée du gauche, Lehmann impuissant. Les allemands tombent de haut tandis que les italiens montent au 7ème ciel. Grosso rehausse la réputation des numéros 3 et offre les portes de la finale à l'Italie. On connaît la suite.





3- Charles-Edouard Coridon héros d'un soir 

Si je vous dis Higuita, Ibrahimovic, Giroud, Coridon, Mkhitaryan. Cette liste s'avère assez étrange et s'il fallait y trouver un intrus, nul doute que la plupart d'entre vous  jetterait leur dévolu sur ce brave Charles-Edouard. Cependant Coridon est parfaitement légitime dans cette liste, et c'est ce qui est cocasse.
On ne peut pas dire que Coridon fut un crack du football hexagonal lorsqu'il foulait encore les pelouses de ligue 1. Mais il fait partie, aux côtés de ceux évoqués précédemment,  qui ont réussi ce geste hors du commun qu'est "le coup du scorpion". Coridon est rentré dans la légende un soir d'octobre 2004, marquant ainsi son unique but sous les couleurs parisiennes. Depuis, il entraîne Carhaix en DH.
Non ce n'est pas Ronaldinho













4-Ilan l'art du ciseau 

L'attaquant brésilien de ligue 1 est un footballeur atypique, parfois bon, souvent moyen. On connait les bons de la tête, les bons nul part, et ceux qui plantent leurs 7-8 buts annuels. On connait De Melo, Bastos, Brandao, Nenê mais aussi Ilan à l'époque attaquant des Verts. 
Centre de Feindouno, remise de la tête, ciseau, Landreau dans les pâquerettes, crise au PSG. La belle époque. 






5- Rémy Maréval le but d'une vie 

L'équilibre est parfait, la jambe gauche bien tendue et le corps redressé vers l'avant. 99 fois sur 100, le ballon aurait chatouillé les sièges de la tribune Loire. 99 fois sur 100, Maréval aurait assuré une passe en retrait au lieu de tenter l'impossible. 99 fois sur 100, la balle Kappa aurait été repoussée par la forêt de joueur. Il suffit de si peu pour marquer le but d'une vie.  







6- Rabah Madjer innovateur


Il y a ceux qui reproduisent et ceux qui inventent. Ceux qui entretiennent une légende et ceux qui la suive. Ronaldinho a inventé la virgule, Sessegnon le coût du crapaud : tout le monde peut innover. Ainsi en 1986, Rabah Majder entre à jamais dans le jargon footballistique ce qui permettra de relayer la carrière de l'un des meilleurs footballeur africain de tout les temps.






7- Antonin Panenka innovateur #2

Le footix lambda pense depuis le 9 juillet 2006 qui notre Zizou national est l'heureux inventeur de la Panenka. Que Nenni, bien que Zinedine ait donné une seconde jeunesse au geste qui s'était fait rare au début des années 2000. L'attaquant tchécoslovaque donna son nom au tire pichenette en 1976 au terme d'une séance de tirs aux buts de l'Euro contre L'Allemagne qui au passage pour une fois, je dis bien pour une fois, ne sortait pas vainqueur.







8 - Saber Khlifa sur les traces d'Achille Emana 

Entre les Berigaud, Adnane,  et autres Sagbo, L'ETG où le "club à trois villes" ( d'ailleurs il existe aussi le "club à deux villes" cf Louhans-Cuiseaux) avait fière allure en Ligue 1. Khlifa illustre parfaitement la belle époque d'Evian, c'est à dire durant l'hégémonie savoyarde entre 2011-2014, également appelées "les 4 glorieuses" ou encore "les années folles". 
Le tunisien marquera les esprits par un lob de 60 mètres contre l'OGC Nice du redoutable Cvitanich. Entre le but de Maréval et celui-la, la marque Kappa est le véritable gagnant de cet article. 






9- Vikash Dhorasso  le coup de folie 


Il n'a pas encore marqué avec le PSG depuis son arrivée il y a 1 an. D'habitude il ne fait jamais ça. Qu'est ce qui a bien pu passé par la tête de Vikash Dhorasoo ? Frapper en dehors de la surface ? Quelle idée. On rigole mais c'est sans doute sa très bonne prestation du soir qui lui ouvre les portes du Mondial 2006. Ce mondial marqué par son entrée contre la Suisse en match d'ouverture des bleus et cette frappe un peu trop croisée. On s'en souvient comme si c'était hier. En attendant Vikash a inscrit ce but contre l'OM en finale de la Coupe de France, et c'est déjà pas mal. 







10- Julian Palmieri le même qu'Essien en un peu moins bien 


Il n'est pas très sexy. C'est un petit trapu avec les oreilles décollées. Il est arrière droit. A première vue, Julian ne part donc pas avantagé dans la vie ( surtout parce qu'il est arrière droit). Seulement les exploits existent à Furiani. L'éclair à grondé dans le ciel corse et Palmieri décoche une frappe qui fait "pouf" quand on tire dedans. Pas un "pouf" tout mou comme les frappes de Nicolas Seube. Quelque chose de pure caressant l'air, un truc de Bonhomme à la Scholes, Gerrard ou Balmont. 







11- Ole Gunnar Solksjaer le but qui en valait 1000

Qui dit scénario renversant et Finale de la Ligue de Champions rime avec Liverpool 2005. Mais il y eu aussi Manchester 1999, et cela se vaut en terme d'émotion. Deux buts en 2 minutes qui dit mieux ? D'autant qu'il s'agit des toutes dernières secondes. Et c'est le super-sub de l'époque le "Souleymane Camara Blanc" qui délivre les mancuniens à la dernière seconde, pour le but qui en valait 1000. Rip Oliver Kahn. Depuis Solksjaer, la Norvège attend toujours un avant-centre de renom, rôle que John Carew n'a pas tellement endossé. John Arne Riise ne pouvait pas tout faire. 






Bonus Franck Queudrue, le plus beau contre son camp de l'histoire. 
Pour les yeux. 














Signé Totor la Menace






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